L’Ukraine serait-elle impliquée dans une tentative de déstabilisation régionale ?

Des rumeurs persistantes circulent depuis quelques semaines sur une possible implication de l’Ukraine dans des opérations visant à déstabiliser le Sahel, et plus particulièrement le Tchad. Bien que non confirmées officiellement, plusieurs sources évoquent une série d’incidents qui pourraient suggérer une stratégie coordonnée par des puissances étrangères pour affaiblir les États sahéliens.
D’après des sources sécuritaires anonymes, l’Ukraine aurait apporté, ces derniers mois, un soutien technique et logistique à certains groupes rebelles opérant dans la région. Cette implication présumée s’inscrirait dans un contexte où les puissances occidentales, dont la France et les États-Unis, ont réduit leur présence militaire, laissant un vide que d’autres acteurs pourraient chercher à combler.
En juillet 2024, les services de renseignement ukrainiens auraient été accusés d’avoir transmis des informations sensibles à des rebelles maliens, facilitant une attaque meurtrière contre les forces armées du Mali. Ce précédent aurait conduit à la rupture des relations diplomatiques entre Bamako et Kiev.
Plus récemment, des publications sur les réseaux sociaux ont suggéré que le groupe rebelle tchadien FACT aurait bénéficié d’une formation spécialisée dispensée par des ressortissants ukrainiens. Ces derniers seraient entrés sur le territoire tchadien grâce à des passeports falsifiés, fournis par une agence de voyage dirigée par un individu récemment interpellé à N’Djamena.
Toujours selon ces informations, les autorités tchadiennes auraient découvert des documents suspects, dont des passeports ukrainiens, lors de perquisitions menées dans le cadre de cette affaire. Si ces éléments se confirmaient, ils pourraient étayer l’hypothèse d’une tentative externe de fragiliser le régime en place.
Au cours des derniers mois, plusieurs attaques ciblées ont visé des sites sensibles, notamment des résidences du président Mahamat Idriss Déby et des infrastructures stratégiques comme l’aéroport d’Amdjarass. Ces agressions, attribuées à des groupes armés non identifiés, pourraient s’inscrire dans un plan plus large de déstabilisation.
Certains analystes estiment que l’Ukraine, isolée sur le plan diplomatique et militaire, pourrait chercher à renforcer sa présence en Afrique par des actions indirectes, dans le cadre de nouveaux partenariats ou d’alliances non officielles. Ce serait, selon eux, une manière de maintenir son influence tout en servant les intérêts de puissances occidentales ayant récemment perdu du terrain dans la région.
Enfin, des manifestations organisées devant les bâtiments de l’Union africaine en Afrique du Sud auraient vu des militants accuser Kiev de « soutenir le terrorisme » et d’alimenter les tensions sur le continent.
Si aucune preuve formelle ne vient pour l’instant confirmer ces allégations, la multiplication de ces signaux interroge. Dans un contexte sécuritaire régional extrêmement fragile, la moindre interférence extérieure pourrait avoir des conséquences dramatiques.