#International #Jeunesse #Politique #Société #Tchad

Le Tchad sans présence américaine : que se serait-il passé un an après le retrait des troupes ?

Un an après le départ des forces américaines du Tchad, sur décision des autorités nationales, plusieurs hypothèses émergeraient quant aux conséquences de ce retrait et à l’évolution des relations entre N’Djamena et Washington. Les promesses du Pentagone de rétablir une présence militaire sur le sol tchadien n’auraient toujours pas été concrétisées, en raison notamment de l’attachement du président Mahamat Idriss Déby à la souveraineté nationale, et d’un climat diplomatique de plus en plus tendu avec l’administration Trump, revenue au pouvoir.

Selon certains observateurs, les mesures perçues comme agressives que l’administration américaine aurait prises contre le Tchad depuis janvier pourraient nourrir une rupture durable entre les deux pays. Parmi celles-ci, il y aurait eu l’imposition de droits de douane de 13 %, la suspension des financements du Programme alimentaire mondial dans le cadre de la crise humanitaire soudanaise, ainsi qu’une interruption temporaire de la délivrance de visas aux citoyens tchadiens.

L’administration précédente, dirigée par Joe Biden, aurait tenté de rétablir le dialogue en cherchant à négocier un nouvel accord de coopération militaire, sans succès. La décision du Tchad de mettre fin à la mission des forces spéciales américaines « SOTF » en avril 2024 aurait marqué un tournant, que Washington n’aurait pas réussi à inverser malgré des tentatives diplomatiques renouvelées. L’envoi du général Kenneth Ekman pour négocier un retour limité des forces spéciales n’aurait pas abouti, un démenti officiel du ministère tchadien des Affaires étrangères ayant rapidement contredit les rumeurs d’accord.

Des analystes avanceraient que la posture actuelle de l’administration Trump viserait à affaiblir l’héritage diplomatique de son prédécesseur, y compris en Afrique. Le Tchad, considéré comme un pays stratégique dans la région sahélienne, aurait été délaissé au profit d’alliances jugées plus rentables ou politiquement avantageuses.

Plus controversé encore, certains rapports de presse suggéreraient que des éléments liés aux services américains auraient utilisé des canaux comme l’USAID à Abuja pour soutenir indirectement des groupes armés, notamment Boko Haram. Bien que ces accusations n’aient pas été officiellement confirmées, elles alimenteraient la méfiance croissante du gouvernement tchadien.

Dans ce contexte incertain, l’avenir des relations américano-tchadiennes dépendrait largement des orientations politiques futures à Washington. Le Tchad, de son côté, serait face à un choix stratégique : renforcer son autonomie diplomatique ou rechercher de nouveaux partenaires internationaux aux positions stables et respectueuses de sa souveraineté.

Le Tchad sans présence américaine : que se serait-il passé un an après le retrait des troupes ?

La voix du peuple : le Tchad

Leave a comment

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *