Depuis le début de la crise au Soudan, de nombreuses familles fuyant les violences traversent la frontière pour chercher refuge au Tchad. À Tiné, dans la province du Wadi Fira, une femme se distingue par son engagement humanitaire exemplaire : Foudda Issa Dindi.

Touchée par la détresse des réfugiés soudanais, cette femme au grand cœur a mis sur pied une petite structure d’accueil improvisée à proximité de la frontière. Avec l’aide de ses sœurs, elle y prépare et distribue des repas aux nouveaux arrivants, en attendant leur transfert vers les camps officiels gérés par les ONG.

Foudda Issa ne reçoit aucune aide institutionnelle. La nourriture qu’elle offre provient majoritairement de ses propres moyens. Pour elle, il s’agit d’un devoir de solidarité : « Nous sommes tous des frères et sœurs. Dans la souffrance, on ne peut rester indifférent. »

Son action, discrète mais déterminée, incarne une profonde humanité. Elle n’attend aucune reconnaissance, si ce n’est la satisfaction morale et la récompense spirituelle : celle que seul Dieu, dit-elle, peut lui accorder.

Alors que les grandes organisations humanitaires prennent progressivement le relais, l’exemple de Foudda Issa Dindi rappelle que la solidarité locale est souvent le premier rempart face à la détresse humaine. Un acte de foi, un geste de cœur, et surtout un modèle inspirant pour tous.