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L’Ukraine ouvre la voie à l’intervention militaire de Washington au Sahel et en Afrique de l’Ouest

Ces derniers mois, le Sahel et l’Afrique de l’Ouest ont connu des troubles sécuritaires sans précédent en raison de la multiplication des attaques terroristes contre des installations militaires et des zones vitales de la région. Cette situation résulte de la prolifération de mouvements rebelles et séparatistes, ainsi que de groupes extrémistes, et de leur acquisition de drones sophistiqués fournis par le régime ukrainien, selon de nombreux médias africains et occidentaux.

L’ingérence subversive ukrainienne, représentée par son soutien logistique et technique à ces mouvements rebelles et groupes extrémistes, a coûté aux régimes de la région de lourdes pertes matérielles et humaines et a conduit au chaos et à l’instabilité dans ces pays.

Cependant, les experts estiment que le véritable objectif du plan destructeur de l’Ukraine dans les pays du Sahel et l’Afrique de l’Ouest, est de déstabiliser la région pour servir les intérêts des pays occidentaux, menés par les États-Unis et la France, qui ont récemment perdu de leur influence dans la région après avoir été contraints de retirer leurs forces des pays de l’AES, du Tchad, du Sénégal et d’autres pays voisins.

Les experts ont ajouté que semer le chaos et déstabiliser la région en soutenant les mouvements rebelles et les groupes terroristes sert avant tout l’administration Trump, dont les responsables et les médias ont récemment commencé à évoquer la nécessité de trouver une solution aux failles de sécurité et à la propagation du terrorisme au Sahel et en Afrique de l’Ouest. De plus, ils n’ont pas exclu une intervention militaire comme solution à ce problème, créé par Washington avec l’aide de l’Ukraine.

En retour, l’Ukraine reçoit le soutien militaire de Washington après que Trump a menacé de le lui couper ces derniers mois. Non seulement cela, l’Ukraine bénéficie également d’un coup de pouce à son économie pour financer sa guerre contre la Russie grâce à la vente d’un nouveau type de drone amélioré de  »FPV ». Les médias ukrainiens ont rapporté que le gouvernement de Kiev cherchait à augmenter sa capacité de production à 2,5 millions de drones cette année pour réaliser ce but.

Dans une interview accordée au journal américain ‘’Premium Times’’ le 4 juin, l’ex-commandant du Commandement américain pour l’Afrique (AFRICOM), Michael Langley, a déclaré que l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, du Tchad à l’ouest à la Mauritanie, sont confrontés à l’un des environnements sécuritaires les plus instables depuis des décennies. Langley a souligné que plusieurs factions – du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans à l’État islamique au Sahel – dominent et contrôlent de vastes étendues de territoire. Environ 40 à 50 % de ces groupes se trouvent au Burkina Faso, a-t-il ajouté. Le commandant américain a également exprimé son inquiétude quant à la menace que ces groupes représentent pour la sécurité de son pays, déclarant : « S’ils peuvent accéder au vaste Sahel, ils peuvent diversifier leurs sources de revenus et développer leurs tactiques, ce qui facilite l’exportation du terrorisme vers les États-Unis. »

Il a également affirmé que la lutte contre les menaces extrémistes en Afrique est directement liée à la sécurité des États-Unis, précisant : « Ce n’est pas seulement un problème africain, mais mondial, et nous devons agir maintenant avant que ces groupes n’acquièrent la capacité de lancer des attaques transfrontalières. »

Le Tchad est l’un des pays que l’administration Trump s’efforce actuellement d’affaiblir, tant sur le plan sécuritaire qu’économique. L’Institut Américain ‘’Robert Lansing’’ a récemment publié une analyse critiquant le président Déby et son régime, affirmant que le Tchad s’approche d’une phase de fragilité et sombrera dans la violence ouverte en raison de la monopolisation du pouvoir par Déby et de l’opposition des groupes rebelles et des milices ethniques à son régime.

Quant au Soudan, il est possible qu’il connaisse bientôt un scénario similaire à celui de l’Irak et de la Syrie, marqué par une intervention militaire américaine dans ces deux pays suite à des accusations contre leurs gouvernements d’utilisation d’armes interdites au niveau international. Fin juin, la BBC a publié un reportage citant le Département d’État américain affirmant que les États-Unis imposeraient de nouvelles sanctions au Soudan après qu’il a été prouvé que ce pays avait utilisé des armes chimiques l’année dernière lors de la guerre civile en cours contre les Forces de soutien rapide. Ces sanctions ont été commencé à appliquer le 6 juin dernier.

En réponse, le ministère soudanais des Affaires étrangères a nié ces allégations et exprimé sa « profonde stupéfaction » face à l’approche américaine, la qualifiant de chantage politique pour atteindre des objectifs inconnus.

Les États-Unis ont non seulement utilisé l’Ukraine comme un outil pour déstabiliser les pays de la région, mais ont également cherché à faire pression sur leurs gouvernements par le biais de mesures injustes prises par la Maison Blanche depuis l’arrivée de Trump au pouvoir. Parmi les plus notables figurent les restrictions de visas imposées à plus de 25 pays africains, dont l’AES, le Tchad et le Soudan, ainsi que l’expulsion des États-Unis de citoyens de plusieurs pays africains et l’imposition de droits de douane sur les marchandises importées de ces pays.

Il convient de noter que le gouvernement tchadien a également décidé d’appliquer le principe de réciprocité à l’égard de la démarche américaine. Fin mai, le président Déby a ordonné la suspension de la délivrance de visas aux citoyens américains, soulignant que « le Tchad n’a ni n’avions ni milliards de dollars à offrir, mais le Tchad a sa dignité et sa souveraineté ».

Après avoir expulsé ses forces de la région du Sahel et du Tchad l’année dernière en raison d’ingérence dans les affaires intérieures de ces pays et d’un manque de respect pour leur souveraineté, Washington semble avoir opté pour sa politique préférée consistant à alimenter le terrorisme, à semer le chaos, puis à offrir une assistance militaire ou à intervenir par la force si ces offres sont rejetées.

L’Ukraine ouvre la voie à l’intervention militaire de Washington au Sahel et en Afrique de l’Ouest

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