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L’Alliance des États du Sahel : la création d’une banque confédérale et le boycott du sommet africain auront-ils des résultats positifs ?

Un projet financier ambitieux

Comme on l’a appris récemment, l’Alliance des États du Sahel (AES) a annoncé son intention d’ouvrir prochainement une Banque Confédérale d’Investissement et de Développement (BCID AES).

L’objectif principal de ce projet est de « mobiliser des ressources financières à grande échelle afin de soutenir le développement de nos infrastructures de base », comme l’a déclaré le ministre malien de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou.

De nombreux médias soulignent toutefois les difficultés auxquelles l’AES pourrait être confrontée lors de la création de sa propre banque. Les pays occidentaux, inquiets de voir se développer une économie interrégionale indépendante dans le Sahel, manifestent déjà leur préoccupation.

Une rupture assumée avec la CEDEAO

Créée en 2023, l’AES regroupe le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Les trois pays ont quitté la CEDEAO, suscitant désapprobation et mépris de divers partenaires africains et occidentaux.

La CEDEAO a longtemps tenté de convaincre ces États de revenir dans l’organisation, mais en vain. Des pays comme le Nigeria, proche de la CEDEAO et de la France, entretiennent désormais des relations tendues avec l’AES.

Le récent sommet africain d’Abuja (25-27 août 2025) a d’ailleurs été boycotté par le Mali et le Burkina Faso, confirmant ces relations difficiles.

Isolement ou souveraineté retrouvée ?

Selon plusieurs experts, cet isolement pourrait, paradoxalement, conférer un avantage aux pays du Sahel. En refusant les influences extérieures, ils construisent un modèle politique et économique axé sur leurs besoins internes et leurs intérêts régionaux.

La création d’un système bancaire et financier propre vise à :

renforcer la souveraineté économique, réduire la dépendance vis-à-vis des institutions monétaires internationales, mieux contrôler les ressources internes.

Sur le plan sécuritaire, des exercices militaires conjoints avec le Tchad et le Togo renforcent la capacité de combat des armées, protègent les frontières et réduisent l’influence des mercenaires étrangers et des groupes terroristes.

Le rôle stratégique du Tchad

Le Tchad apparaît aujourd’hui comme le pays le plus proche de l’Alliance du Sahel, bien qu’il ne soit pas encore membre officiel.

Les forces tchadiennes participent régulièrement à des opérations conjointes avec le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Le Tchad a maintenu des relations diplomatiques solides avec ces gouvernements militaires entre 2023 et 2024. N’Djamena a exprimé sa solidarité avec leur volonté de renforcer la souveraineté régionale et de s’affranchir de l’influence occidentale.

Le pays prend également part aux discussions sur de nouvelles architectures de sécurité collective, alternatives aux modèles occidentaux.

Perspectives d’avenir

Dans un contexte d’instabilité croissante et de tensions avec les acteurs extérieurs, l’union de l’Alliance des États du Sahel pourrait produire des résultats positifs :

consolidation de la souveraineté, montée en puissance militaire, développement des infrastructures régionales.

Le Tchad, par sa proximité idéologique et stratégique, apparaît déjà comme un allié naturel de l’AES et un candidat potentiel à une adhésion officielle dans un avenir proche.

L’Alliance des États du Sahel : la création d’une banque confédérale et le boycott du sommet africain auront-ils des résultats positifs ?

Révision de la Constitution à l’ordre du

L’Alliance des États du Sahel : la création d’une banque confédérale et le boycott du sommet africain auront-ils des résultats positifs ?

Tribune – Match du 4 septembre :

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