À peine quelques heures avant le coup d’envoi tant attendu entre les Sao du Tchad et les Black Stars du Ghana, le constat est amer : le comité chargé de la préparation de cette rencontre a failli à sa mission.

Alors qu’un commissaire de la FIFA inspectait minutieusement les faits et gestes sur le terrain, des scènes désolantes se sont déroulées aux abords du stade Maréchal Idriss Déby Itno. Des jeunes, frustrés par une gestion chaotique des billets, ont escaladé les murs pour tenter d’entrer. L’image est lourde de sens : à l’heure où le pays cherche à montrer sa capacité à accueillir de grands rendez-vous sportifs, c’est le désordre qui a pris le dessus.

La question est simple mais brûlante : où est passée la gestion des tickets d’entrée ? Ce qui devait être une organisation rigoureuse s’est transformé en un fiasco, un vide complet. Quand la billetterie devient un échec total, c’est non seulement la crédibilité du comité qui s’effondre, mais aussi celle du pays aux yeux des instances internationales.

Rappelons que la FIFA n’a accordé au stade qu’une homologation temporaire. Ce statut précaire impose, plus que jamais, une organisation sans faille. Or, la réalité montre l’inverse : improvisation, manque de coordination et absence d’anticipation.

Au-delà du match du 4 septembre, c’est la capacité même de nos institutions sportives à gérer de grands événements qui est questionnée. Le football est une vitrine nationale : en négligeant son organisation, on abîme l’image du pays.

Il est temps que les responsables tirent les leçons de cet échec et qu’une réforme sérieuse de la gestion sportive soit engagée. Sinon, les rêves de grandeur footballistique du Tchad resteront prisonniers de la médiocrité organisationnelle.