N’Djamena – La colère des abonnés d’Airtel et de Moov Africa ne cesse de grandir. Entre appels interrompus après quelques secondes et un internet quasi inexistant, les usagers dénoncent une situation insoutenable. Mais ce qui choque le plus, c’est l’inaction des autorités, en particulier du ministère en charge des Télécommunications, censé défendre les intérêts de la population.

Un service en chute libre

Dans les quartiers de N’Djamena comme dans les provinces, les plaintes se multiplient. Conversations téléphoniques coupées avant même de commencer, forfaits internet qui s’épuisent sans avoir été réellement consommés, connexions ralenties ou inexistantes : le quotidien numérique des Tchadiens est devenu un supplice. « Nous payons pour un service qui n’existe pas », fulmine un entrepreneur qui dépend du réseau pour ses activités.

Le ministère pointé du doigt

Face à cette crise qui affecte directement la vie économique et sociale, le ministère des Télécommunications reste étrangement muet. Ni sanctions contre les opérateurs, ni plan d’urgence pour améliorer la situation, ni même communication claire à la population. Cette absence de réaction alimente un sentiment d’abandon et de mépris. « Le ministère est censé protéger les citoyens contre les abus des compagnies, mais il semble fermer les yeux », regrette un militant associatif.

Des opérateurs intouchables ?

Pendant ce temps, Airtel et Moov continuent d’encaisser des milliards de francs CFA grâce à leurs abonnés, sans fournir un service digne de ce nom. La question qui se pose : bénéficient-ils d’une complaisance politique qui les met à l’abri de toute sanction ?

Un enjeu national ignoré

Dans un monde où la connectivité est devenue un moteur de développement, l’inaction des autorités met le Tchad en marge. Éducation à distance, e-commerce, administration en ligne : autant d’opportunités étouffées par l’indifférence des responsables publics.